Ce podcast propose une plongée au cœur des enjeux de genre et de handicap. Il déconstruit les préjugés, analyse l’actualité à travers un prisme féministe et inclusif, et offre des clés pour comprendre et mieux lutter contre les oppressions systémiques. Chaque épisode mêle réflexions personnelles, analyses critiques, et une dose d’humour incisif pour éveiller le ou la militante qui est en vous. Cette chronique est produite par Divergence FM 93.9, une radio libre associative basée à Montpellier. Elle est diffusée depuis 2022, chaque mercredi à 10h20 et 17h05. Elle est soutenue par l'association handi-féministe Les Dévalideuses. Un mot sur l'autrice : Béatrice Pradillon est handicapée depuis l'enfance. Elle est co-fondatrice des associations Les Dévalideuses et Dear Valid People. Depuis 2024, elle est également consultante diversité et inclusion auprès des organisations.
En 2024 encore, exister en ligne quand on est une femme, c’est risquer l’humiliation, la haine, les menaces. Derrière chaque commentaire, une tentative de réduire au silence. Derrière chaque “raid”, un signal que la parole féminine dérange. Le cyber harcèlement n’est pas virtuel, c’est une violence systémique qui touche encore plus celles qui cumulent les discriminations. Et on ne devrait jamais avoir à choisir entre s’exprimer et se préserver.
“Vos corps, nos choix” : ce slogan de supporters de Trump représente à lui seul la vague misogyne mondiale. Interdictions, menaces, injonctions, de la Corée aux États-Unis en passant par l’Iran ou la France, les droits des femmes reculent. Le mouvement 4B choisit de se retirer d’un système qui violente. Ce n’est pas un boycott des hommes, mais un refus collectif de la soumission. Les violences ne sont pas toujours spectaculaires, mais elles forment un continuum. Face à cela, chacune résiste comme elle peut.
Seulement 3 à 5 % des actes violents sont commis par des personnes avec des troubles psy, mais ce sont elles qu’on montre du doigt. En politique, pathologiser ses opposant·es permet d’éviter le débat. Trump qualifie ses adversaires de “malades” et “fous”, pour mieux justifier la répression. Ce discours psychophobe s’ancre dans une longue histoire de stigmatisation et de violences. Le handicap devient un outil de disqualification, voire de légitimation de l’usage de la force. Un petit rappel que tout est politique, à commencer par les mots que nous utilisons.
247 000 viols ou tentatives de viol chaque année. 88 % des victimes sont des femmes, 97 % des auteurs sont des hommes. Ce que révèle l’affaire de Mazan, c’est l’ampleur de la culture du viol et le silence complice qui l’entoure. Gisèle Pélicot a choisi de briser le huis-clos pour que la honte change de camp. Il est temps que les hommes agissent, écoutent, s’éduquent et prennent leur part.
« On applaudit plus la résilience que l’accessibilité. » Et si les Jeux Paralympiques, au lieu d’inclure, confirmaient la ségrégation dont sont victimes les personnes handicapées dans notre société ? Discours héroïque, inspiration porn, handinationalisme : que cache vraiment cet engouement médiatique ? Ce n’est pas l’absence de jambes qui rend vulnérable, c’est l’absence de droits. On mérite mieux qu’une flamme qui s’éteint en 4 jours. À quand la pleine citoyenneté au-delà des médailles ?